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A la naissance d'un Egyptien, un double invisible, le "Ka", naissait avec lui. Aussi longtemps que le Ka restait avec son jumeau humain, la personne évoluait dans le monde des vivants. Quand on perdait son Ka, on mourrait. Le Ka, lui, ne mourrait pas mais attendait le décédé dans l'au-delà où les 2 parties étaient réunis pour une éternité de joie... En plus de son corps et du Ka, un Egyptien possédait une âme, logée dans son ventre ou son coeur,et qui s'envolait à la mort. Elle était représentée comme un oiseau avec le visage du défunt. Elle errait librement de par le monde, mais devait retrouver la tombe où était entourer le corps avant la nuit, lorsque les mauvais esprits n'étaient pas encore sortis rôder... Pour trouver la bonne tombe, elle devait reconnaître le corps dont elle provenait: c'est pourquoi, pour le préserver au mieux, on mommifiait les cadavres. Le mot "mommie" n'est pas d'origine égyptienne mais arabe:
il vient de "mummiyah" qui signifie "corps
préservé par la cire ou le bitume".
la préparation commençait avec l'enlèvement des
parties les plus sujettes à la putréfaction. le cerveau était
"râclé" par les narine avec de longs crochets et une incision
était faite sur le flanc gauche pour l'éviscération.
Seul le coeur était laissé en
place.
Venait alors la préparation du corps lui-même réalisée dans la "ouabet" (= "la place pure" ou "la belle maison"):Le processus ressemblait un peu au "séchage" du poisson, mais au lieu d'employer du simple sel, un mélange de carbonates et bicarbonates de sodium était employé: le "natron". ce mélange provenait de l'évaporation d'eau de régions particulières d'Egypte. Des pièces de lin enduites de cette mixture était placées dans le corps du défunt. Associé au climat égyptien, la dissécation du corps était accélérée. Après un nettoyage à l'éponge, la peau était ointe à la résine de connifère et les cavités corporelles remplies de lin gorgé du même produit. le corps était alors prêt à être enroulé dans les bandelettes caractèristiques d'une mommie. 20 à 30 couches de bandelettes de lin était employées, les doigts ou les membres étant bandés à part du reste du corps. Simultanément à la préparation du défunt de nombreux artistes s'occupaient de la décoration du tombeau et de la réalisation des sarcophages, parfois richement décorés, destinés à recevoir le corps. Une dernière cérémonie prenait place dans la tombe:
"l'ouverture de la bouche"
Cependant l'entrée dans l'autre monde n'était pas automatique: le défunt devait d'abord faire face à 42 juges spirituels siègeant autour d'Osiris, le premier ressuscité. Il doit les convaincre que sa vie sur Terre a été droite. L'épreuve final étant la pesée du coeur du défunt par Anubis, le dieu à tête de chacal, sur la Grande Balance dont le contre-poids est... une unique plume... Si le coeur du défunt passait le test, ce dernier pénétrait dans le royaume paradisiaque: il devient un "justifié". Dans le cas contraire, il était condamné à errer sur Terre à tout jamais... Sautons une trentaine de siècles...
L'hypothèse du poison sur les murs ou les objets du tombeau, ne pût être retenue: seuls les Occidentaux furent frappés et aucun des nombreux fellahs travaillant sur le chantier... Le Mystère est entier... Quelques années plus tard, la Mommie se réveille à nouveau, mais cette fois, c'est au cinéma:Dans "The Mummy" (1932 Karl Freund; avec Boris Karloff dans le rôle-titre) deux archéologues, Sir Whemple et le Pr Muller, dans les ruines de Thèbes, l'ancienne capitale égyptienne, découvrent la mommie d'Imhotep, grand prêtre du temple de Karnak. ( le Immothep historique était aussi architecte royal de la première pyramide, vizir (intendant général), confident et conseiller de Djoser, son pharaon.) Malencontreusement Ralph Norton, jeune egyptologue, lit à haute voie un passage du Livre des Morts et redonne vie à Immothep ! 10 ans plus tard, le fils de Whemple, Franck, aidé par le mystérieux Ardath Bey, exhume la mommie de la princesse Ankhs-an-amoun. Ardath bey n'est autre qu'Immothep qui cherche à ressusciter la princesse qu'il a aimé 3700 ans auparavant... Il ignore que l'âme de son aîmée, s'est réincarnée avec celle de Helen Grosvenor, la fiancée de... Franck Whemple...(Pas d'bol...). Ardath Bey devra alors sacrifier Helen pour qu'Ankhs-an-amoun le rejoigne dans la vie éternelle...Heureusement, son plan échoue (non ! c'est vrai ?) et démasqué, il tombe en poussière...(ah, ah, ah ! ... pardon...) Le film donne naissance à quelques séquelles: (pour une liste plus cmplète, c'est ICI).
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